Picasso, l’effervescence des formes
Tout peindre, tout voir, tout boire. Et si vin et peinture procédaient, chez Picasso, d’un même mouvement, qui est celui du désir ? Aucune tempérance chez le peintre et sculpteur espagnol, mais la volonté panique de tout embrasser, de tout étreindre et de tout suspendre aux cimaises. Jusqu’à l’ivresse.
Pilier de comptoir Picasso ? Pas que, cela va sans dire. Mais, nerveux et opulent comme un nectar de choix, le peintre de garde est épris du vin et de l’univers tout entier, comme si l’un et l’autre devaient toujours s’étendre davantage, à l’unisson. Nourrissant une amitié profonde avec Apollinaire, l’auteur d’Alcools, ils furent, au temps de leur jeunesse, de savants créateurs de bacchanales avec Max Jacob, Paul Éluard et d’autres buveurs célestes. Quand toutes les hontes eurent été bues, Picasso, pas étanché pour autant, ne cessera pas de rendre hommage à la dive bouteille, établissant un parallèle limpide entre le voyeur et le buveur.
par Maureen Damman, journaliste
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