édito du N°1
et le
monde du
vin s’aère
enfin
par Benjamin Adida
«Le vent se lève !… Il faut tenter de vivre !» écrit Paul Valéry. Et nos verres pour saluer l’arrivée de ce premier numéro!
C’est après la libération du premier confinement en mai 2020 que Décanté Magazine fut esquissé dans un jeu de ping-pong graphique avec ma talentueuse associée et directrice artistique du projet, Mélanie Goussard. Nous avions soif, ô combien, et pas seulement de libations. Soif de livres, d’œuvres, de peintures, de musique. «Il est l’heure de s’enivrer ! Pour n’être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise.», chantait Baudelaire. Nous voulions suivre hardiment son conseil. La hâte de partager se faisait urgente. Qui aurait pu penser que les Français, ces «gaulois réfractaires au changement», se satisferaient longtemps d’apéritifs chipotés à leurs fenêtres numériques, loin du tintement des verres des grandes tablées?
Décanté est né de cela. De cette irrépressible envie de lire, de se cultiver, d’échanger: c’est un bébé du confinement comme on se plaît à décrire les nouveaux projets qui ont modifié le cours de nos vies d’avant. Pour reprendre vie, quel autre motif que le vin, qui délie langues et passions, et réconcilie les Français ? La politique ? Voire. Mais celle-ci, en plein année présidentielle, ne se tient jamais éloignée de celui-là, on le verra dans ce premier numéro Picrates et Pommards – Le vin, le peuple et les élites. Car le vin pourrait bel et bien emplir un rayonnage de sociologie à lui seul…
Vous l’aurez compris : du vin il sera ici question au plus haut point, mais d’une manière que nous espérons différente. Par les arts et la culture, notre magazine se plaît à penser qu’il bousculera les idées reçues, les convenances, les automatismes, pour retrouver l’étonnement de ce breuvage merveilleux, qu’à notre jeunesse, au premier banquet, nous avons goûté en grimaçant d’abord, en roucoulant de plaisir ensuite. Au fil des numéros, nous montrerons le vin, nous le regarderons, nous l’écouterons. Pour, peu à peu, décanter notre commerce avec lui.
Nous croyons à la réconciliation des chapelles bio, nature et conventionnelle, par les arts donc, et l’amour du travail bien fait. Les vins d’ici et d’ailleurs dialogueront dans ces pages de façon inattendue : le design, l’architecture, la littérature, la photographie, la musique, le graphisme, le cinéma, les arts plastiques et visuels, la mode même, leur serviront d’entremetteurs. Tchin tchin.
N°1, édito
et le
monde du
vin s’aère
enfin
« Le vent se lève !… Il faut tenter de vivre ! » écrit Paul Valéry. Et nos verres pour saluer l’arrivée de ce premier numéro!
C’est après la libération du premier confinement en mai 2020 que Décanté Magazine fut esquissé dans un jeu de ping-pong graphique avec ma talentueuse associée et directrice artistique du projet, Mélanie Goussard. Nous avions soif, ô combien, et pas seulement de libations. Soif de livres, d’œuvres, de peintures, de musique. « Il est l’heure de s’enivrer ! Pour n’être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. », chantait Baudelaire. Nous voulions suivre hardiment son conseil. La hâte de partager se faisait urgente. Qui aurait pu penser que les Français, ces « gaulois réfractaires au changement », se satisferaient longtemps d’apéritifs chipotés à leurs fenêtres numériques, loin du tintement des verres des grandes tablées?
Décanté est né de cela. De cette irrépressible envie de lire, de se cultiver, d’échanger: c’est un bébé du confinement comme on se plaît à décrire les nouveaux projets qui ont modifié le cours de nos vies d’avant. Pour reprendre vie, quel autre motif que le vin, qui délie langues et passions, et réconcilie les Français ? La politique ? Voire. Mais celle-ci, en plein année présidentielle, ne se tient jamais éloignée de celui-là, on le verra dans ce premier numéro “Picrates et Pommards – Le vin, le peuple et les élites”. Car le vin pourrait bel et bien emplir un rayonnage de sociologie à lui seul…
Vous l’aurez compris : du vin il sera ici question au plus haut point, mais d’une manière que nous espérons différente. Par les arts et la culture, notre magazine se plaît à penser qu’il bousculera les idées reçues, les convenances, les automatismes, pour retrouver l’étonnement de ce breuvage merveilleux, qu’à notre jeunesse, au premier banquet, nous avons goûté en grimaçant d’abord, en roucoulant de plaisir ensuite. Au fil des numéros, nous montrerons le vin, nous le regarderons, nous l’écouterons. Pour, peu à peu, décanter notre commerce avec lui.
Nous croyons à la réconciliation des chapelles bio, nature et conventionnelle, par les arts donc, et l’amour du travail bien fait. Les vins d’ici et d’ailleurs dialogueront dans ces pages de façon inattendue : le design, l’architecture, la littérature, la photographie, la musique, le graphisme, le cinéma, les arts plastiques et visuels, la mode même, leur serviront d’entremetteurs. Tchin tchin.
à découvrir dans le N°1
dossier politique picrates et pommards
le gros qui tâche...
Le picrate d'ici et le bon petit vin de là-bas racontés et partagés par des jeunes révolutionnaires dans une France en feu d'alors, celle de 68.
par Michel Persitz, écrivain
room service
le waldorf-astoria, l'hôtel qui ne dormait jamais
À l’indémodable Waldorf-Astoria de New York, on a bu, dansé, dépensé, accueilli des présidents, des dictateurs, des empereurs, des bouddhistes, des artistes, des artistes bouddhistes. L’hôtel mythique qui a raflé la vedette à Robert Redford (The Great Gatsby, 1974) ou à Al Pacino (Le Parrain volume 3, 1990), rouvre ses portes après une rénovation d’ampleur. Gageons cependant qu’il reste inchangé.
par Maureen Damman, journaliste
carte rouge
douce d'ivry
Une carte blanche photographique dont la teinte rappelle le carmin des plus beaux nectars.
par l’agence artistique et culturelle Mabille & Chaumette
du raisin et des femmes
laura vidal, mistral gagnante
Première femme sommelière de l’année 2020 au Gault & Millau au karma cinématographique, Laura Vidal, trentenaire intense, transmet la vibrante étincelle des vins vivants.
par Fabien Nègre, journaliste
35ML
"Un baiser s’il vous plaît" d’Emmanuel Mouret
Un petit verre de vin pour détendre l’atmosphère ? Il est de coutume de dire que l’alcool désinhibe…
par Gauthier Blanc
Désaccords
L’étranger
On les croit mal appariés, destinés à se toiser de loin et à s’éviter tout à fait. On a tort. Ce sont les Désaccords parfaits.
par Vidya Narine, journaliste & Petit Comité
Montrer le vin
Hors-Champ
Le vin révélé par le détail, l'anecdote, le hors-champ, par le talentueux photographe Fred Lahache.
Un portfolio de Fred Lahache
écouter le vin
Un vin, une playlist
Non, ce n'est pas une rubrique ou l’on entend des glou-glou et autres bruissements du vent dans la vigne mais bien une sélection fine d’un vin associé à une playlist musicale exigeante le temps de sa dégustation.
par l'équipe de Café Mancuso et du Boudoir Sonore
feuille de vigne
edouard philippe, maire du havre
Un portrait œnologique de l’ancien premier ministre et amateur éclairé de vin.
propos recueillis par Benjamin Adida
écrire le vin
une apocalypse
Un pilote d’hélico qui avait sauvé la récolte du gel de son ami vigneron se meurt. L’ami partage avec lui la fameuse cuvée sauvée de l’apocalypse.
Anonyme
Le rouge et le noir
Nuit blanche & suite Lévantine
Rabih Kayrouz habille la suite L’Île aux Oiseaux de l’hôtel de luxe Les Sources de Caudalie d’une douce sérénité…
par Frédérique Nguyen Huu-Rouberol
la carte des vins
Chaud devant : la carte et le terroir
Rencontre avec Iñaki Garcia de Cortazar-Atauri, le chercheur et ingénieur qui ne fait pas la pluie et le beau temps sur les vignobles mais pourrait bien les aider à s'acclimater.
par Iris Delacroix, journaliste
ivresse des cimaises
Picasso,
l'effervescence des formes
La relation tumultueuse du grand peintre avec la bouteille, souvent sujet de ses toiles, parfois mauvais génie. En partenariat avec l'exposition temporaire Picasso, l'effervescence des formes à la Cité du Vin de Bordeaux.
par Maureen Damman, journaliste
publi-reportage
aoc ventoux : le géant et ses vignes
Diversité géologique, géographique, climatique et autant de nuances aromatiques déclinées en rouge, rosé et blanc…
par Frédérique Nguyen Huu-Rouberol
flora-lie
un vin, un bouquet
Château Lafitte, 2020 : Hautes vibrations. Minéralité et finale profonde ponctuées de pointes de citron et de miel pour ce nectar floral, sublimées par un talentueux duo de vegetal artist.
par l’air de l’O
dossier politique picrates et pommards
Les caves de la république
Cet attrape-tout, qui est aussi un alcool et doit être régulé, se défend toujours ici quand on veut le réguler là… Le vin ? Attrape-moi si tu peux.
par Maureen Damman, journaliste
Pas de côté
George Clooney ou la tequila chic à 1M. de dollars
Ou comment une aventure de copains, certes pas les moins nantis, s'est transformée en success story à l'américaine. C'est l'histoire de Casamigos, la tequila bling-bling des gringos Rande Gerber et George Clooney.
par Bethsabée Krivoshey, journaliste
Inconvintionnel
2000 vins, l'Odyssée de l'Espace
Dans l’album “On a marché sur la Lune”, le capitaine Haddock, ivrogne invétéré, ne parvenait pas à gober son whisky qui lévitait en boule au milieu de la fusée. 69 ans après la publication de l’album d’Hergé, la question persiste : comment bien lamper son alcool dans l’espace ?
par Clément Perruche, journaliste
Modes & travaux
le raisin avec raison
La collection de sneakers Alpha millésime de Zèta dont les semelles sont en résidu de raisins nous ramène tant aux raisins qu'à la raison.
par Éléonore Michelot, journaliste
dossier politique picrates et pommards
le vin : un hard power premier cru
On a beau jeu de faire du vin un instrument de soft power fort utile pour dispenser aux peuples du monde une image flatteuse et attractive des pays producteurs. C’est vrai bien sûr. (...) Mais n’oublions pas que le vin, avant que d’être de la diplomatie, c’est de l’économie.
par Clément Perruche, journaliste
Dossier politique Picrates et pommards
Les noces rebelles
Dans la carte du Tendre que tout politique d’envergure se doit de parcourir, en France, pour atteindre le sommet de l’État, cépages et terroirs sont autant d’amants jaloux réclamant gages et preuves d’amour. Mais la santé publique menace parfois de faire tourner vinaigre les noces du vin et des puissants.
par Clément Perruche, journaliste
Sortir du rang
La contre et sa collab #2
Les Raisins Suspendus & Mustapha Azeroual
par Jeremy Dessaint & Roman Moriceau
à propos
Décanté est le premier magazine du genre.
Édité deux fois dans l’année en tirage limité, en cadence avec les saisons printemps-été et automne-hiver, Décanté bouscule les idées reçues et convoque de nouveaux regards à parler du vin, à le montrer, à l’écouter aussi.
Présent en ligne et dans une belle édition papier couchée sur feuilles italiennes grainées au moût de raisins, Décanté se prendrait pour un livre mais affiche les ambitions plus légères d’un magazine.
Farouchement indépendant, sans publicité dans son édition papier et existant grâce à vos contributions et l’opiniâtreté de ses fondateurs, Décanté est un bel objet de collection dans un format étonnant à lire et à garder. Chaque numéro est soigneusement imprimé et numéroté chez l’imprimeur de beaux livres Escourbiac, au beau milieu des vignes de Gaillac.
Nous croyons à la réconciliation des chapelles bio, nature et conventionnelle, par les arts et l’amour du travail bien fait. Les vins d’ici et d’ailleurs dialoguent de façon inattendue, le design, l’architecture, la littérature, la photographie, la musique, le graphisme, le cinéma, les arts plastiques et visuels, la mode même sont les fils conducteurs de ce magazine hors-normes de 150 pages.
Toujours en mouvement, à contre-courant, Décanté remonte les parcelles à la découverte des produits, des terroirs, des arts, des points de vue aussi. Et des belles idées.
à propos
le magazine papier
Tiré sur un beau papier blanc glacier et enserré dans un fourreau qui aborde une thématique différente tous les semestres, Décanté dans son édition imprimée surprend dès sa couverture qui raconte la passion pour le vin car elle contient 30% de moût de raisin dans la pâte à papier. Son toucher rugueux et naturel évoque les terroirs et les grains gorgés de soleil. L’édition papier existe en nombre limité et est bien évidemment imprimée… au beau milieu des vignes de Gaillac dans le sud-ouest.
les décanteurs
Benjamin Adida, le fondateur du magazine, fut directeur artistique dans la publicité à Paris avant de venir s’installer à Bordeaux. Depuis, il a développé son studio de design graphique et enseigne dans des écoles supérieures la direction artistique. Curieux de tout, à l’affût de nouvelles écritures, Benjamin est désormais directeur des créations en charge des choix éditoriaux et iconographiques du magazine.
Mélanie Goussard, la directrice artistique de Décanté, est une ancienne de Penninghen et de l’ECV. Elle orchestre des mises en page de haut vol avec une précision suisse. Elle nage d’ailleurs dans la typographie comme d’autres dans l’eau (ou le vin) et fait que Décanté est beau et agréable à lire.
les auteurs
Ils sont la pierre angulaire de Décanté. Ceux qui par leur talent, leurs expressions, leur envie de faire différemment font de ce magazine un objet différent. Quelques uns contribuent ponctuellement, d’autres reviennent à Décanté plus souvent. Certains sont reconnus, d’autres non, mais tous insufflent à Décanté un vent de fraîcheur et de modernité à un thème aussi vieux que l’Antiquité.