Le Waldorf-Astoria, l’hôtel qui ne dormait jamais

À l’indémodable Waldorf Astoria de New York, on a bu, dansé, dépensé, accueilli des présidents, des dictateurs, des empereurs, des bouddhistes, des artistes, des artistes bouddhistes. On a signé des contrats d’armement, des contrats de films à gros budgets, des contrats sur la tête de têtes couronnées ou bien roturières. L’hôtel mythique qui a raflé la vedette à Robert Redford (The Great Gatsby, 1974) ou à Al Pacino (Le Parrain volume 3, 1990), rouvre ses portes après une rénovation d’ampleur. Gageons cependant qu’il reste inchangé.


« International Building oh ! C’est haut / Waldorf Astoria oh ! C’est haut / Panamerican Building oh, c’est haut / Bank of Manhattan oh, c’est haut / J’ai vu New York / New York USA / J’ai vu New York / New York USA / Je n’ai jamais rien vu d’au / Je n’ai jamais rien vu d’aussi haut », entonne Serge Gainsbourg sur fond de drums et de mélodie nigériane… Et l’on imagine le chanteur déambulant, désinvolte et ahuri à la fois, clope au bec, regardant d’en bas les perspectives inversées des gratte-ciels new-yorkais. C’est dans un style Art Déco très new-yorkais, que le Waldorf Astoria est à lui-même un livre d’histoire, et d’emblée décidé à fabriquer du romanesque, car c’est là, au cœur de midtown Manhattan, que le légendaire hôtel de luxe ouvre ses portes … L’hôtel Waldorf s’esquisse d’abord au coin de la 33 rue et de la 5ème avenue en 1893, puis, quelques années plus tard, s’associe à l’hôtel Astoria voisin et devient le Waldorf-Astoria, d’après les patronymes de ses deux propriétaires, William Waldorf Astor et John Jacob Astor IV. Plus haut établissement du monde jusqu’en 1963, le Waldorf Astoria est ensuite dépassé par l’hôtel Ukrainia de Moscou, soufflant comme un air de guerre froide sur les cimes de son adversaire…

par Maureen Damman, journaliste

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